mardi 17 février 2009

Les anglicismes

Nous utilisons tous de temps à autre des anglicismes sans même nous en rendre compte. L'important est d'en prendre conscience et d'essayer de les éviter le plus possible.Il sera question des raisons pour lesquelles la grammaire de Riegel n'en traite pas et les règles concernant les anglicismes seront présentées.

Riegel n'aborde pas les anglicismes, pourquoi?
Puisque que cette grammaire est française, elle n’en traite pas parce qu’en France, il est fréquent d’employer des mots anglais et cela n’est pas grave. Ici, au Québec, nous sommes plus conservateurs : nous essayons de les éviter le plus possible. Nous créons même des mots «français» afin de ne pas perdre notre langue. Voici un exemple : le mot «émail» a été remplacé par «courriel». De plus, cet aspect conservateur est aussi relié au contexte géographique. En effet, la France est bordée par plusieurs pays qui parlent différentes langues : ils ne ressentent donc pas la menace de perdre la leur puisque plusieurs coexistent en Europe. Quant au Québec,il est entouré de provinces anglophones et des États- Unis. Ils nous envahissent du point de vue culturel. Ils exportent plusieurs de leurs produits tels que la musique, les films, etc. Ils imposent leur langue comme la langue universelle. Ainsi, cela fait en sorte que le Québec reste sur ses gardes quand il est question d’anglicismes.


Quelles sont les règles concernant les anglicismes?
Maintenant, il sera question de l’emploi des anglicismes. Il en existe trois sortes : l'anglicisme lexical, l’anglicisme sémantique (faux ami) et l’anglicisme syntaxique (calque). Ce dernier se définit comme «la traduction littérale d’une expression anglaise, transposition d’une construction de l’anglais.». Voici quelques exemples : «à date, calque de «up-to- date» au lieu de jusqu’à maintenant, à ce jour», «passé dû, calque de «paste due» au lieu de échu» et «siéger sur un comité, calque de «to sit on a board» pour siéger à un comité». Quant à l’emploi sémantique, il concerne «l’emploi d’un mot français dans un sens qu’il ne possède pas, sous l’influence d’un mot anglais qui a une forme semblable. Voici des mauvais emplois : «breuvage au sens de boisson», «batterie au sens de pile» et «balance au sens de pile». Quant à l’anglicisme lexical, il représente «l'emploi d’une unité lexicale originaire de l’anglais avec ou sans adaptation phonétique, graphique ou morphologique». Il se divise en deux : l’emprunt utile et l’emprunt inutile. L’emprunt utile concerne «l'emploi d’un mot, d’un terme anglais parce que le français ne dispose pas de mot pour désigner une notion.». Voici des mots empruntés à l'anglais et qui sont acceptés dans le dictionnaire : «baseball, coroner, golf, rail, scout, etc.». L’emprunt inutile se définit comme "l’emploi d’un mot, d’un terme, ou d’une expression empruntée directement à l’anglais, alors que le français dispose déjà de mots pour désigner ces notions". Voici des mots qui illustrent ce type d’emploi : «bumper pour pare-choc», «computer pour ordinateur», «discount pour rabais», etc. Il existe donc quelques types d'anglicismes.

En bref, les anglicismes sont parfois subtils: ils semblent français, mais ils ne le sont pas. Cependant, ils s'avèrent utiles quand aucune équivalence française n'existe.


Source : Document du cours "Grammaire systématique"
SAINT-YVES, Gabrielle, Partie introductive du cours : Grammaire systématique, UQAC, 2009

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